Les Facétieuses – Clémentine Beauvais #292

Vue : Déprimée de quitter l’Angleterre qui l’avait adoptée, Clémentine Beauvais revient à Paris. Suite à d’étonnantes retrouvailles, une question la taraude : qui était la marraine la bonne fée du petit prince Louis XVII ? Comment a-t-elle pu le laisser à une mort si horrible ? Et d’ailleurs pourquoi ne trouve-t-on rien à son sujet dans les archives ? Clémentine est bien décidée à mener l’enquête soulevant un mystère bien plus grand : que s’est-il passé le jour où la magie a disparu ?

En voilà une idée qui a éveillé mon intérêt ! La couverture du livre m’envoûte (elle est si jolie ! 😍). Je l’achète et l’ajoute sur la pile de livres à lire qui patientent sur une étagère de ma bibliothèque. Entendre le premier chapitre par Clémentine Beauvais lors d’une rencontre en librairie a fini de me convaincre. Je rentre, j’achève la lecture de Beloved de Toni Morrison et hop ! je me jette sur Les Facétieuses. La transition tombait à pic, j’avais besoin de magie après cette lecture difficile.

Je plonge dans l’histoire comme dans un gros chaudron. La magie opère en quelques mots. Moi aussi je veux savoir ! Quelle est cette satanée marraine qui a abandonné son filleul pourrir dans une prison ? La ténacité de Clémentine Beauvais me fascine. Elle ne lâche rien. Et puis après tout, cette investigation donnera lieu à un roman. Il est important que les gens sachent…

Je ris ! Beaucoup. C’est une lecture que je fais en partie dans des trains. Un Paris- Le Mans. Puis je l’achève dans l’Eurostar pour Londres en pensant à l’autrice qu’on a renvoyée Outre-Manche. Les passagers me prennent pour un fou ; c’est ainsi que sont perçues les personnes qui ont des fous rire… Surtout quand elles rient seules. Je me bidonne donc devant les facéties de Clémentine contant ses déboires, ses aventures aussi burlesques que loufoques. Un échange de SMS frénétique avec Zacharie, Charle et Tibo secoue mes épaules sans interruption à côté d’un voisin de train concentré sur une présentation (beaucoup moins fun que ma lecture), l’accoutrement de Clémentine au fur et à mesure de l’histoire agite ma glotte régulièrement et je ne regarde plus une machine Nespresso sans glousser. Ce livre est un charme pour les zygomatiques.

Le rythme est intense. Il se passe toujours quelque chose alors forcément, je ne veux pas lâcher le bouquin. Tant pis pour ce SMS de maman, je répondrai plus tard à ce message Instagram d’une copine, quant à cette appel de la banque ? Non mais sérieux, ils ne peuvent pas m’appeler plus tard ?! Je suis heureux qu’enfin une personne se souvienne que les marraines la bonne fée existent. C’est vrai quoi, on a tout oublié alors que nous l’avons étudié (un peu) à l’école. C’est une enquête courageuse, ça se respecte !

Il est plus de 20h, je referme le livre. Putain c’était trop bien ! Je suis dans l’Eurostar, personne n’a conscience de ce qui se passe. Moi je sais. Et peut-être même qu’il y a une marraine la bonne fée dans le train… J’écris à Clémentine pour la féliciter de cette enquête on ne peut mieux menée. J’ai faim, je file au wagon bar m’offrir un petit encas. Je croise une femme toute en rondeurs, des yeux pétillants. Elle me fait un clin d’oeil. Elle sait que je sais. Oui, je sais…

Ouïe : Une machine Nespresso

Goût : Une brioche

Odorat : Une rose

Toucher : Une baguette magique

Éditions : Sarbacane
Pages : 310
Prix : 17 euros

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